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ECONOMIE ET UTILISATION RATIONNELLE DE L'ENERGIE

Pourquoi pas ?

Rénover en profondeur nos habitations, nos bâtiments, nos écoles, nos bureaux … c’est le challenge des années à venir de notre société !

Le secteur du bâtiment ne fait pas exception, bien au contraire. En Europe, celui-ci est à l’origine de 50% des consommations de ressources naturelles, de 45% de la consommation d’énergie, de 16% de la consommation d’eau, de 40% de la production de déchets et de 30% des émissions de gaz à effets de serre (Verhoeven, 2009). Le chauffage des logements est responsable à lui seulde 57% de la consommation totale d’énergie dans l’Union Européenne, suivi de l’eau chaude sanitaire (25%) et des équipements et éclairages de l’habitation (11%)(Itard, Meijer, Vrins, & Hoiting, 2008).

Par exemple en Belgique, plus spécifiquement dans les communes Wallonnes, près de 45% des bâtiments existants ont été construits avant 1945 ! La période entre 1946 et 1972 représente elle 20% du bâti. A cette époque on n’isolant pas non plus (DGSIE, 2015). On comprend que le gisement d’économie d’énergie, de litre mazout ou de m³ de gaz, et d’argent est gigantesque !

Pour répondre à ces enjeux, l’Union Européenne a mis en place des objectifs contraignant pour ses membres. Elle vise pour 2020 une réduction de 20% de la consommation globale d’énergie et de 20% des émissions de gaz à effet de serre, ainsi qu’une production de 20% d’énergie renouvelables. Les objectifs deviennent autrement plus ambitieux au fil des décennies: réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40% en 2030 (objectif déjà approuvé dans le Cadre pour le climat et l’énergie), 60% en 2040 et 80% en 2050. Le secteur du bâtiment est amené à jouer un rôle majeur dans cette transition avec une diminution de ses émissions propres de 90% en 2050, soit une majorité de bâtiments neutres en carbone, voir à énergie positive !

Concrètement cela se traduit par un objectif de label A pour la moyenne des bâtiments existants en Europe et le label A+ voir A++ à énergie positive pour les nouvelles constructions du futur.

Le challenge se situe à plusieurs niveaux, qu’il soit d’ordre écologique et environnemental pour certains ou pour d’autres économique et financier, il sera également d’ordre social, réglementaire, patrimonial, urbanistique ! Il semble évident aujourd’hui qu’en tant que « bon père de famille » on ne peut plus attendre ou continuer à faire des investissements éparses sans vision d’ensemble. Il faut s’attaquer à ce grand chantier avec une vision globale sur : la réglementation, le patrimoine personnel, le financier, les besoins réels etc.
Demain, le risque est trop grand notamment de la perte de valeur de nos biens actuels, de l’augmentation de biens plus confortable et plus économe sur le marché immobilier que les biens non rénovés, du manque d’espace pour construire neuf, de devoir payer des taxes carbone liées à l’inefficacité énergétique des biens existants, …

Construire neuf aujourd’hui sans intégrer ces multiples objectifs c’est construire un bâtiment déjà « périmé » à la fin du chantier. Le raisonnement est identique à la rénovation, si ce n’est que c’est bien plus facile puisque moins de contrainte qu’en rénovation.
La construction neuve ne représente qu’un pourcentage faible de la construction en Belgique, à savoir moins de 0,8% par année du stock bâti. Et dès lors n’est pas l’enjeux majeur du problème actuel ! Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas anticiper si vous construisez neuf.